CONCLUSION A L'ENQUÊTE SUR L'ÉVOLUTIONNISME
Cette enquête tente de réunir plusieurs éclairages sur le phénomène d'évolution.Elle est un décodage de faits ou de procédés mis au jour par des spécialistes de nombreuses disciplines.-
Paradigmes évolutionnistes
-
Une science complexe
«Les objets naturels ne sont jamais isolés.Penser cette complexité est le prix à payer pour comprendre l'unité du monde sous la diversité des phénomènes»P. Acot (2003)
-
Conséquences de cette 'rêgle'
-
techniques de modélisation de l'évolution
-
La science des interactions
La complexité est bien une caractéristiques de la biologie et la transdisciplinarité est au cœur des méthodes biologiques.Mais ce 'projet' n'a pas l'ambition,comme les sciences «dures»,de réécrire les régularités du monde mais de décrire par un discours particulier l'univers du vivant en présentant ces 'lois d'airin' et en organisant dans la durée les processus vitaux.
II . Écologisme et évolution
Nos considérations sur
l'évolutionnisme nous ont donc rapproché de la nature mais dans
son 'instanciation' évolutive c'est à dire de la biosphère
et ses sous-ensembles:les éco-systèmes.Nous aborderons
maintenant une évaluation de l'évolutionnisme dans sa dimension
politique.
l'écologie environnementaliste (de
type H):la Terre doit être préservée parce que les
ressources terrestres limitées sont destinées aux générations
futures tout comme à la nôtre.
l'écologisme non-H de type 1:les
animaux doivent être protégés en tant qu'être souffrants.
l'écologisme non-H de type 2:tous
les êtres vivants représentent une valeur absolue et doivent par
conséquent être protégés (éthique biocentrique)
l'écologisme
non-H de type 3:la totalité et les interconnexions des
éléments composants cette totalité sont la valeur suprême.
Classification de l'écologisme
2.La démocratie représentative versus la démocratie écologique
A l'époque durant
laquelle les démocrates ont mis en place leurs constitutions
le progrès voulait que les considérations sur l'intérêt
général passent par une transformation de la nature:il
s'agissait de maitriser 'la nature sauvage'.Comme l'écrit D.Bourg:la
volonté de réprimer,contrôler ou transcender les
caractéristiques 'naturelles' est inscrite dans la structure
de pensée du gouvernement représentatif»
(D.Bourg & K.Whiteside 2010).Les
atteintes aux lois et cycles de la biosphère,le changement
climatique,une chute drastique de la
biodiversité,l'interférence des activité humaines avec les
cycles de l'azote et du phosphore,la pollution de l'eau
douces et des sols,l'acidification des océans,etc... même
s'ils font désormais l'objet de débats ne sont pas très
efficacement combatus.Il conviendrait donc
d'enrichir les processus représentatifs,qui sont le cœur des
démocraties,par
l'intégration d'un ensemble de pratiques et d'institutions méta-représentatives afin de débusquer des préjugés
mêlés aux témoignages des spécialistes,de contester les
choix politiques inopportuns qui ne prennent pas
suffisamment en compte les exigences de ceux qui n'ont pas
de voix (les
animaux,les plantes),de débattre de l'acceptabilité de certains risques.Déjà de
multiples procédures ont testé une participation
citoyenne:jurys citoyens,'conférence de consensus','forums hybrides'.
III. Web sémantique et indicateurs environnementaux
Le mode de développement n'a pas honoré ses promesses:
aujourd'hui 40% de la richesse mondiale est détenue par 1% à
2% des habitants des pays les plus riches.«Détruire l'essentiel pour produire le superflu» tel pourrait être le slogan des nations industrialisées comme
celles qui aspirent rapidement à le devenir au mépris de
toutes considérations environnementales.Qu'est ce qui est
acquis dans ce domaine?
La complexité environnementale
-
Ecoinformatique
3. Les structures du développement durable
Il
serait injuste,cependant,de laisser croire qu'en matière de
protection de l'environnement et de développement durable tout
se résume à des chiffres.De très nombreuses initiatives tant
locales que nationales prouvent que les comportements
changent;de complexes réseaux structurent les démarches
environnementales.Nous développerons ce point important dans
un futur 'post'.
Conclusion
Nous arrivons à la fin de notre enquête qui avait débuté par une reflexion sur une mise à jour de la théorie de l'évolution ce qui ne fut pas sans conséquence pour le débat entre sélectionnistes et instructionnistes. A la notion de programme génétique comportemental qui semble plus être une formule au goût du jour qu'une véritable réalité biologique nous avons préféré l'approche transdisiplinaire des sélectionnistes.La théorie hiérarchique de l'évolution exposée par S.J Gould prend en compte toutes les approches tant ontogéniques que phylogéniques ce qui,à son tour,n'est pas sans impacter les sciences comportementales.Nous avons pour cela présenté la question des comportements altruistes.La différence de conditions de l'animal et de l'homme(«la condition de l'animal est son espèce,la condition de l'homme est la liberté de sa volonté») marque une frontière pour nombre de penseurs que l'universalité de la génétique n'efface pas complétement.L'analyse évolutionniste nous permet de comprendre comment la sélection a pu opérer au fil du temps,elle nous propose un ordre de successions des espèces et plus globalement des phénomènes.Dans le développement de l'évolutionnisme de nouvelles pratiques se sont invitées:c'est le cas des disciplines du traitements des structures de données qui transforment l'économie ainsi que les sciences de l'environnement laissant présager des modifications dans notre société.Environnement naturel,économie et société se trouvant ainsi partiellement dématérialisés en données stockées et traitées sous forme de flux.
P.Acot: ISBN 978-2-262-03028-5
St.Ferret: ISBN 978-2-02-103866-8
D.Bourg ISBN 978-2-02-102298-8