jeudi 13 octobre 2011

Enquete sur l'évolutionnisme

IV partie

I. Les travaux scientifiques traditionnels

1. Géomorphologie,paléoclimatologie et histoire du climat

L'évolution telle que nous l'envisageons est un processus spatio-temporel;elle se déroule sur terre et ce depuis les premières formes de vie.Un certains nombres de disciplines des sciences de la terre interviennent pour complexifier notre tentative de représentation.Dans cette enquête nous devons faire référence à la théorie de la tectonique des plaques.Sur de très longues périodes,sur une échelle temporelle géologique et évolutionniste,le visage de la terre et les climats régionaux se transforment de façon considérable.Nous reproduisons trois cartes ( Géopédia )qui illustrent ce long processus.

Visage de la terre il y a 400 millions d'années au dévonien


Visage de la terre il y a 200 millions d'années au crétacé


Visage de la terre dans 150 millions d'années

On ne peut pas évoquer ce sujet sans souligner le fort couplage qui existe entre les phénomènes telluriques (les courants mantéliques) et la biosphère (l'ensemble des écosystèmes).Cette modification du 'visage de la terre',de la disposition des continents les uns par rapport aux autres,est fondamentale pour rendre compte des variations climatiques, de l'évolution biologique et de la spéciation.Les espèces végétales s'installent et la biodiversité végétale entraine la complexification de l'ensemble du monde vivant en raison de l'accroissement du nombre des niches écologiques.

2. Biologie évolutive


Nous avons vu au cours de ce bref panorama que la théorie de l'évolution est «composée» d'un ensemble de sous-théories (dont certaines sont inachevées) issue de diverses disciplines dont l'histoire naturelle (la théorie de la phylogénie),la paléontologie,la paléoclimatologie,l'histoire de la terre (dont la théorie de la dérive continentale),la biologie évolutive et qu'il faut prendre en compte l'approche structuro-fonctionnelle de la biologie fonctionnelle elle même constituée de nombreuses disciplines. C'est désormais à une théorie de l'évolution hiérarchique à laquelle il faut se référer.
Processus d'hominisation
«L'homme n'est pas sorti de l'état de nature,mais il a exploré avec succès une niche extrême:la culture

La culture étant considérée comme un phénomène d'acquisition,de transmission et d'accumulation d'informations;elle se rapporte «à toutes pratiques ou état mental acquis ou modifié par le biais de l'apprentissage social».Cette culture a été rendu possible grâce à notre capacité à imiter.Ou présenté d'une autre manière,l'imitation est la condition nécessaire de la culture.Les découvertes paléo-anthropologiques (production d'outils,parures,enterrement des morts) situe notre capacité à imiter aux alentours de 40.000 ans av J-C.Il s'avère donc plus rentable de copier les idées et les comportements avantageux plutôt que de vivre seul et de les apprendre par soi-même au moyen de la pratique d'essai et de l'erreur.Mais le revers de la médaille est le «désir mimétique» puisque nous sommes aussi des êtres de désir.La culture serait ainsi une réponse adaptative aux besoin des êtres humains de survivre dans des environnements instables.
Il est essentiel de noter que René Girard fait intervenir les concepts de 'désir mimétique' et de 'mécanisme' victimaire pour rendre compte des variabilités comportementales apparues dans le règne animal comme dans l'humanité primitive.Le mécanisme victimaire est selon lui la clé pour comprendre le franchissement du règne animal au règne humain aussi dénommé «le seuil de l'hominisation».
Au moment où la «propension à la rage» est développée vers l'extérieur par un 'animal' qui s'arme de pierre et d'outils «il faut que cette même rage à l'intérieur soit de mieux en mieux maitrisée par ce même 'animal' confronté à des tâches familiales et sociales toujours plus délicates et absorbantes» (R.Girard 1978).
Dans sa position face à l'hominisation René Girard nous explique que le désir mimétique engendre une volonté d'appropriation d'un objet provoquant ainsi une oeuvre de division et de conflit au sein de la tribu.Mais en même temps ce désir d'appropriation se transforme en antagonisme puisque chacun désir le désir de l'autre.Ainsi nait le chaos menant à la destruction de la société primitive que l'antagonisme va résoudre en rassemblant la communauté contre une victime expiatoire.Les formes sociales humaines contrairement aux formes animales ne proviennent pas directement des rivalités mimétiques;elles en proviennent indirectement par l'intermédiaire de la victime émissaire.Nous pouvons concevoir l'hominisation «comme une série de paliers qui permettent de domestiquer des intensités mimétiques toujours croissantes séparées les une des autres par des crises catastrophiques»;on conçoit aussi qu'à chaque palier des institutions plus élaborées aient favorisé une nouvelle avancée mimétique «laquelle entrainait une nouvelle crise et ainsi de suite en un mouvement spiraloïde qui humanisait de plus en plus l'anthropoïde».(R.Girard 1978)

II. La Science et l'univers du pétaoctet


L'évolutionnisme a un autre visage:la description même incomplète du passé nous incite maintenant à regarder vers le futur comme nous le montrent certains géologues qui envisagent le devenir de notre monde.Aujourd'hui nous sommes entrés dans «l'ère du numérique» et cela bouleverse nos perspectives.En effet il convient de s'interroger et de se demander si une «nouvelle science» émerge?Nous sommes désormais dans la phase paroxystique d'exploration culturelle:toutes nos pratiques sont tributaires des machines,des réseaux,des puissances calculatoires,des «nuages» ou des «grilles».Grâce aux progrès enregistrés, des problèmes anciens reçoivent des éclairages neufs. La puissance de calcul autorise désormais des simulations fines, ainsi que le traitement de grandes masses de données (de l'ordre du pétaoctet).Dans les sciences du vivant,par l’emploi d’ordinateurs les scientifiques travaillent à apporter des réponses encore plus précises sur l'évolution (familles de gènes,espèces) ou sur l'organisation du génome;ils envisagent aussi une simulation de tout ou partie du « programme génétique ».À titre d’illustration, certains biologistes parlent d’expériences in silico, qu’ils opposent aux expérimentations classiques in vivo et in vitro, pour évoquer les tests effectués sur ordinateurs, par sondage sur de grandes banques de données.Un travail collaboratif impliquant de très nombreux chercheurs constitue un «flux opérationnel» dont l'objectif est le séquençage biochimique des structures macromoléculaires ou le séquençage génétique . Alors que la recherche repose traditionnellement sur la construction d’une théorie et sa vérification par expérience et analyse de données, la science à l’âge du numérique semble vouloir se passer de la théorie: la puissance calculatoire peut désormais suffire à établir des corrélations entre les données et dégager des régularités statistiques.Certains scientifiques nous font remarquer que presque tous les domaines que nous avons évoquer tout au long de cette enquête utilisent déjà des flux de données extrêmement vastes, dont seuls les ordinateurs peuvent dégager des tendances invisibles à l’échelle de l’oeil humain.L'ère du pétaoctet se caractérise aussi par une observation satellitaire fine de notre planète:

Une carte tentera de rendre compte de ce schéma complexe

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Applet Flash pour naviguer dans la carte

Pour compléter